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Inspiration 03/2015 fr

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Des pieds à la tête -

Des pieds à la tête - Icebreaker propose des vêtements de toutes sortes. CONTRÔLE DU PARTENAIRE 46 pas que nous ne passions que pour une petite entreprise cool de Nouvelle Zélande », dit-il et en 2007, il délocalise une partie du département développement et marketing à Portland/ Orégon où se trouvent des géants de la branche comme Nike ou Columbia. Certaines des meilleures têtes rejoignent l’outsider – qui ne l’est vite plus : la manie laine mérinos remue toute la branche, les principaux acteurs tissent leur toile et proposent également des vêtement en laine. Le produit de niche d’autrefois devient une catégorie de produits à part entière. Tandis que la plupart des imitateurs se concentrent sur les sous-vêtements fonctionnels, l’original continue à développer sa palette pas à pas – ou mieux : couche par couche. Entre-temps, Icebreaker fabrique aussi des chaussettes, des couches intermédiaires et des softshells ; avec les pulls à capuche et les vêtements de yoga, la laine mérinos a même débarqué en ville. Nouveaux projets pour le visionnaire Jeremy Moon, âgé de 44 ans aujourd’hui, s’occupe dorénavant d’autres histoires. Il a transmis sa position de directeur d’entreprise, mais continue à tisser des histoires dans le département développement. Il donne des conférences sur l’innovation, philosophe sur l’art de diriger une entreprise et… sur la tactique. De préférence en duo avec Deepak Chopra, un auteur indien dont les livres spirituels sont connus par la moitié du showbiz américain. Dans un des coins les plus reculés de notre planète, le haut plateau de l’île néo-zélandaise du sud, la vitesse de comptage des histoires est toujours aussi lente. Les moutons mérinos courent sur les montagnes, broutent de l’herbe et sont tondus une fois par an. Rien que pour Icebreaker il faut près d’un million d’animaux par année. L’entreprise transforme un quart de la production néo-zélandaise de laine mérinos, soit 1600 tonnes. Afin d’assurer une qualité constante et une certaine stabilité pour les 187 paysans néo-zélandais, Icebraker n’acquiert pas la laine aux enchères, mais en tant que client fixe, et à des tarifs corrects et constants – les règles en matière de protection des animaux sont par con tre sévères et sont contrôlées à intervalles réguliers par des auditeurs indépendants. Jeremy Moon lui-même n’hésite pas à passer chez Brian Brakenridge et d’autres paysans. Songe-t-il parfois aux histoires qu’il faudrait inventer aujourd’hui s’il n’avait pas fait cette rencontre fatidique en 1994 ? TEXTE : MORITZ BAUMSTIEGER

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