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Inspiration 4-09

RENCONTRE AU SOMMET KARL

RENCONTRE AU SOMMET KARL EGLOFF Épuisé : Egloff sur le sommet de l’Elbrouz (5642 m). Une fois encore, il détient le record de vitesse avec une ascension en 4h 20. « Je ne trouve la paix qu’en montagne, peu importe où et à quelle altitude, à 2000 comme à 6000 mètres. Les montagnes sont mes dieux. » trail running sont organisées dans le monde, également en Équateur. Mais aucun classement général n’a jamais été réalisé, contrairement au tennis. Les Golden Trail Series fournissent enfin des repères et une sélection des meilleures courses. Il y a même un système anti-dopage. Mon objectif est de figurer dans le top ten afin de pouvoir participer à la grande finale au Népal. C’est là que se trouve ma zone de confort. J’ai besoin d’être en altitude. Comment as-tu atterri sur la scène du trail running ? À la base, j’étais vététiste professionnel. Mais déjà dans mon enfance, j’accompagnais mon père en montagne. Tandis qu’il gravissait des sommets avec des clients, j’allais randonner puis courir à 5000 mètres. Plus tard, j’ai guidé une excursion sur le Kilimandjaro pour une agence suisse. J’y menais les clients de cabane en cabane et j’allais courir tous les jours. Le bruit s’est répandu qu’un fou courait sur les sommets et redescendait pour manger avec les clients le soir. De retour en Suisse, le responsable de l’agence m’a proposé d’établir un record sur le Kilimandjaro. À l’époque je n’avais encore jamais entendu parler de skyrunning, de speedclimbing, etc. Il m’a raconté qu’un type nommé Kilian Jornet détenait le record. Je l’ai cherché sur Google et me suis dit : oh là là, un sportif de niveau mondial qui a écrit des livres et réalisé des films… Je vais forcément perdre. Et pourtant, je l’ai devancé de 32 minutes. Tu voulais donc aussi devenir une star mondiale ? Je ne savais même pas ce que cela signifiait ! Je ne savais pas non plus que personne n’avait encore pulvérisé l’un des records de Kilian, ni à quel point il était connu sur la scène du trail running. J’étais si naïf que je pensais : super, je vais sûrement pouvoir encore guider d’autres groupes pour l’agence. De retour en Équateur, des journalistes m’ont demandé quel était mon projet. À l’époque je n’en avais aucun, mais l’idée des Seven Summits m’est venue de manière très intuitive. C’est pourquoi je suis allé sur l’Aconcagua, où Kilian avait établi un record peu avant moi. C’est ainsi qu’a commencé la comparaison entre nous. Était-ce un poids pour toi ? Pour moi, c’est un honneur d’être comparé à Kilian. Sans ses records sur le Kilimandjaro et les autres montagnes, mes performances n’auraient jamais été connues. T’a-t-il félicité pour ton record sur le Denali ? PHOTO À GAUCHE : OLEG CHEGODAEV, À DROITE : ARCHIVE KARL EGLOFF Oui. Nous nous reverrons bientôt en Amérique à l’occasion d’une course. Nous parlerons alors d’un projet commun. Nous voulons faire passer le message que nous sommes amis. Cette rivalité dont parlent certains médias n’existe pas. Je ne lui souhaite que le meilleur. Et finalement, les records sont faits pour être battus. C’est aussi ce que pense Kilian. Il s’agissait de ta deuxième tentative sur le Denali. Quelles expériences as-tu faites là-bas ? Nous avons découvert cette montagne l’année dernière. Et nous avons également réalisé à quel point elle pouvait être difficile. Elle est très isolée de la civilisation. Une très bonne planification et d’importants moyens logistiques sont nécessaires. Cela ne peut fonctionner qu’avec une équipe, même si je gravis les montagnes seul. Cette année j’étais très bien préparé. J’ai engagé un entraîneur en novembre, lequel m’a permis d’être plus rapide en montagne. Il faut notamment être rapide à la montée, sans quoi l’on est pressé par le temps en haut et l’on risque de commettre des erreurs. Sur le Denali, les parcours sont très longs : 60 kilomètres, entièrement sur glacier. Karl Egloff a déjà pulvérisé plusieurs records détenus par la star Kilian Jornet – mais ces alpinistes de vitesses ne manquent pas de fair-play. ORT OVOX WOOL PROMISE Porter c’est aimer Woolgrower Will (UN T YP E INT ELLIGENT ) Il sait que les moutons heureux fournissent la meilleure laine! Ashby Farm Une de nos fermes ORT OVOX auditées avec beaucoup d’éleveurs intelligents. Happy Sheep Tous les membres de la famille sont bien traités. Ashby Shirt Faite avec la laine des moutons d’Ashby ! HERBE DÉLICIEUSE! Poussant en Tasmanie. NOTRE ENGAGEMENT POUR DE LA LAINE ÉQUITABLE La PROMESSE LAINE ORTOVOX (ORTOVOX WOOL PROMISE) fournit l‘assurance que les systèmes de production répondent à nos normes élevées en matière de gestion agricole, gestion des terres, bien-être animal, transport et abattage. Laine produite de façon responsable dans nos fermes certifiées en Tasmanie. 32 INSPIRATION 04 / 2019 33

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