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Inspiration 4/2017 fr

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ASSISTANTS DIGITAUX

ASSISTANTS DIGITAUX Détecteur de victimes d’avalanche (DVA), sac à dos Airbag ou sondes avec capteurs : quand il s’agit des nouveautés en matière de sécurité avalanche l’accent est souvent mis sur l’équipement. Quoiqu’un peu dans l’ombre, des plates-formes web et surtout le smartphone deviennent des outils puissants pour une randonnée à ski. 18

EXPERT SÉCURITÉ AVALANCHE TEXT THOMAS WERZ PHOTOS CHRISTIAN JÄGGI Nous voici dans la pente par un léger brouillard. Une longue traversée nous attend et la pente au-dessus de nous est bien raide. Mais quelle est sa véritable déclivité ? Où se trouve l’endroit le plus raide et où sommes-nous précisément pendant la discussion qui doit déterminer si nous traversons ou pas ? L’orientation c’est le plus important. Surtout quand la situation devient critique en terrain alpin. Sortons donc la carte et posons l’inclinomètre dessus avec les doigts gelés. Bien que la résolution de 1:25.000 soit élevée – par ces conditions notre position reste plutôt une estimation qu’une certitude. « La navigation est vitale en montagne », affirme le guide de montagne Michael Wicky de l’école d’alpinisme Bergpunkt. Position exacte, méthode de réduction et estimation du risque et du danger d’avalanche – « avec la carte et la boussole, cet exercice s’apparente à du stress pur. » Ces dernières années, Wicky et de nombreux autres collègues guides sont devenus fans d’un appareil dont on peut difficilement faire abstraction au quotidien : le smartphone. « Beaucoup n’ont pas encore compris à quel point il est facile et judicieux de travailler avec un smartphone en montagne », dit-il. Même les débutants s’orientent relativement facilement dans le terrain avec un tel appareil. Car le maniement du téléphone est souvent plus intuitif que celui du GPS, les cartes peuvent être agrandies et grâce aux cartes de déclivités en couleur il est possible d’estimer relativement facilement la déclivité et les endroits dangereux. « Beaucoup ignorent qu’à 99 pour cent des endroits en montagne, le GPS du téléphone portable a une précision de 10 mètres. Même là où il n’y a pas de réseau pour téléphoner », explique Wicky. C’est du moins valable pour les régions aussi accessibles et proches de la civilisation que les Alpes. UN SMARTPHONE À LA PLACE DES CARTES PAPIER Au WSL Institut pour l’Étude de la neige et des avalanches SLF Davos cette tendance Combinaison parfaite : smartphone et carte papier. est observée de près. « Nous avons constaté que l’ensemble de la préparation d’une course a totalement changé ces cinq dernières années », explique Stephan Harvey. Rares sont ceux qui utilisent encore des cartes papier et un inclinomètre. La préparation d’une course se fait aujourd’hui de manière digitale, sur internet et sur le smartphone, sur des plates-formes en ligne ou avec des applications spécialement prévues pour. Par exemple avec SLF « White Risk » qui comprend une plate-forme d’information et d’e-learning ainsi qu’un outil de planification. Depuis l’hiver dernier, on y trouve même des cartes topographiques de haute résolution pour l’Autriche et la France. Il est donc relativement facile de créer sa propre randonnée à ski en quelques clics et de transférer les cartes et l’itinéraire GPS sur le smartphone. Ceci est également possible avec d’autres plates-formes. L’avantage de White Risk est l’accès direct au bulletin d’avalanches, l’association étroite de la préparation de la course et des leçons en matière de connaissances des avalanches et notamment l’excellente compétence technique des développeurs. Les possibilités d’information sur internet sont multiples et demandent – un peu comme en montagne – un bon sens des responsabilités. « Sur internet chacun peut s’informer sur de nombreux sites, peut télécharger des documents : propositions de course, 19

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