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Inspiration No 02 - 2021

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RUBRIK UNTERRUBRIK CONTRÔLE DU PARTENAIRE DEVOLD C O N T R Ô L E D U P A R T E N A I R E LES PIONNIERS DU PULLOVER Imaginés en Norvège, fabriqués en Lituanie, prisés en Suisse, les vêtements fonctionnels en laine mérinos issus de l’entreprise traditionnelle Devold garantissent une production dénuée de toute souffrance pour les moutons. TEXTE GÜNTER KAST D E V O L D PHOTOS : DEVOLD OF NORWAY La laine est LA fibre idéale », s’enthousiasme Ueli Arnold, directeur d’ACE alpine & climbing equipment AG à Amden (SG). Et il sait de quoi il parle car, en plus d’être l’importateur général suisse du spécialiste norvégien de la laine Devold, il est guide de montagne. Dans le cadre de cette dernière fonction, il a l’occasion de tester, durant une partie de l’année, des vêtements fonctionnels sous toutes leurs coutures. Selon Arnold, premièrement, la laine de mouton, naturellement antibactérienne, évite les mauvaises odeurs qui se forment rapidement. Deuxièmement, elle régule la température corporelle, ce qui signifie qu’elle réchauffe en hiver et rafraîchit en été. Troisièmement, la laine ne colle pas et peut absorber un tiers de son propre poids en humidité sans qu’on ne se sente mouillé. Quatrièmement, ce matériau respectueux de l’environnement génère moins de microplastiques que les fibres synthétiques, sans oublier qu’il ne doit pas être lavé aussi souvent grâce à ses propriétés autonettoyantes. En outre, au terme de sa vie, il est biodégradable. Cinquièmement, la laine tient encore chaud lorsqu’elle est mouillée. Sixièmement, elle garantit un microclimat sain pour la peau et peut même soulager l’eczéma. Septièmement, elle constitue une protection solaire naturelle puisqu’elle bloque les rayons UV. Sept à zéro ! Victoire écrasante pour la laine ! Tout cela est-il trop beau pour être vrai ? « Il y a un petit bémol », confirme Arnold. « Mais Devold a su transformer ce bémol en avantage concurrentiel, pour le bien-être des moutons. » Dans un premier temps, il ne veut pas nous en révéler davantage. Lorsque Ole Andreas Devold crée une fabrique textile en 1853 à Ålesund, la protection des animaux n’est pas encore à l’ordre du jour. Le jeune entrepreneur vient d’effectuer quatre ans d’apprentissage en Allemagne. Il revient sur la rude côte ouest de la Norvège, emmenant avec lui, outre une foule d’idées, l’une des machines à tricoter mécaniques les plus modernes de son époque. Son modèle commercial est le suivant : équiper les pêcheurs et les dockers de son pays natal avec de robustes vêtements en laine pour les accompagner dans leurs tâches difficiles. Rapidement devenu un bestseller, le pull norvégien de Devold incarne quasiment une sorte de symbole national, un classique scandinave par excellence. Il fait encore partie de l’assortiment actuel. INNOVANTE ÉPOQUE FONDATRICE Des gants et des bonnets rejoignent bientôt le fameux pull. Les affaires sont florissantes. Malgré son succès, Devold, le visionnaire, en veut plus. Il achète donc, en 1868, l’île Sula, située non loin, où il fait tourner ses machines à tricoter à l’énergie hydraulique à Langevåg. Plus tard, il y fera construire la première centrale électrique de Norvège. « Dans une émission de télé actuelle du genre de "Qui veut être mon associé ?", Devold aurait vraiment cartonné », estime Oliver Stöckli, actif chez ACE pour Devold dans le service externe. « Il avait toujours une longueur d’avance. » L’une des premières lignes téléphoniques du pays relie sa fabrique aux bureaux de vente sur le port. Edison a à peine 44 INSPIRATION 02 / 2021 45

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